Bayonne et Biarritz en mêlée et bientôt liés autour d’un projet de province basque en H-Cup.
Imaginez un univers où deux clubs ennemis, frères mais concurrents depuis toujours, prenons par exemple au hasard l’Aviron et le BO, peuvent se dire les pires choses et puis d’un seul coup décider de fusionner. Deux président situés sur les deux poles, Alain Afflelou et Serge Blanco, se retrouver d’une seule foulée sur l’équateur pour créer une province basco-basque. Et, pour poivrer l’idée, que cette franchise n’existe que le temps d’une compétition, à savoir la Coupe d’Europe. C’est ça, l’Ovalie.
Prenons l’équipe de France ! Elle est obligée de disputer ses rencontres internationales en même temps que le Championnat professionnel. Et vice-versa. Ce qui fait que de 13h30 à 23h, c’est rugby en direct non-stop sur toutes les chaînes, Canal Plus, France Télévisions et Eurosports pour regarder le Tournoi, le Top 14, la ProD2 et aussi parfois la Fédérale 1 le samedi. C’est intenable ailleurs, inimaginable dans un sport collectif de balle professionnel. Mais c’est justement la spécificité du rugby que de jouer partout et en même temps. Vive l’Ovalie.
C’est 50 000 euros d’amende pour un club dont le président aurait évoqué, « on the record », son recrutement avant la date d’ouverture de la chasse aux internationaux, le 15 avril. Pour autant, ils sont nombreux à mentionner leur prochaine équipe, leurs signatures et les noms des heureux gagnants, souvent sud-africains mais aussi parfois irlandais, et même les tarifs annuels. Je suis le premier à profiter de ses langues déliées, à faire mon miel de quelques informations « off » citées « proches d’une source présidentielle. » C’est ludique. Merci l’Ovalie.
Dans le Tournoi qui s’ouvre, les internationaux italiens, nos prochains adversaires, auront pris un week-end de repos en famille, choyés, dorlotés et davantage après une semaine d’entraînement collectif quand nos pauvres petits Bleus se seront coltinés avec une journée de Top 14, puis enfermés dans le bunker de Marcoussis, au fin fond de l’Essonne, à dix kilomètres du premier bowling, pour regarder à la vidéo des extraits de victoires et se rentrer dans la gueule après avoir pédalé sur des home-trainers comme s’ils préparaient le Tour de France. Ce n’est pas équitable. Mais c’est l’Ovalie.
Au fait, Philippe Saint-André note sur son calepin la liste des blessés d’avant et de pendant stage : Brice Dulin (son arrière titulaire), Vincent Clerc (son meilleur marqueur d’essai) et Wencelas Lauret (son flanker d’avenir). La cuisse de Louis Picamoles est encore douleureuse du match de vendredi soir face au BO et la cheville de Fulgence Ouedraogo le fait souffrir. Encore deux blessés (ça pourrait arriver vite, cette semaine), l’entraîneur national aura de quoi bientôt monter une équipe de rugby à 7 dans l’infirmerie. Allez, remisez vos mouchoirs: on ne pleure pas, en Ovalie. On préfère en rire.