Vu le stress accumulé par les locataires du Top 14 depuis la mi-août, la première journée européenne risque d’être un peu molle du genou. Neuf matches de Championnat à flux tendu usent les organismes. L’occasion de faire tourner l’effectif. Et se souvenir que joueurs et entraîneurs suent depuis le début juillet. En ProD2, c’est break tous les cinq matches mais pour l’élite du rugby français, les travaux d’Hercule ne vont pas par paquet de neuf ni de douze, ou alors il faut compter en mois. Rugby non-stop.
Du coup, ça nivelle. Treize clubs serrés en onze points après neuf journées, du jamais vu en Top 14. Impossible de détacher un club du haut. Les tendances sont légères. Toulon, Toulouse et Montpellier avancent au coude à coude. Derrière ce trio un groupe compact. Unique décrochage au cul de ce pack, Oyonnax, douzième, avec trois points de retard sur Castres pour une histoire de bonus, les deux clubs comptant le même nombre de victoires, quatre.
Une seule tendance lourde se dessine. Pour l’apercevoir, il est nécessaire de regarder penché, quand l’amer se retire à marée basque. Bayonne et Biarritz tombent en position de relégables. Trois succès pour l’Aviron, seulement un pour l’Olympique. A eux deux, juste de quoi éviter la misère, et encore… Les cousins de la Côte ont de la chance dans leur malheur : heureusement qu’il existe le bonus défensif, sinon ils seraient enterrés encore plus profond.
On disait plus haut que le CO comptait quatre victoires. Bien maigre pour un champion de France en titre. J’aurais plutôt tendance à écrire cinq défaites. Comme Bordeaux et Oyonnax. Mais ces deux clubs-là n’ont pas de standing à défendre ou à honorer, selon. Il faut croire que le bouclier de Brennus est lourd quand il s’agit de le porter à bout de bras. Clermont en son temps, sacré, a mis deux saisons avant de retrouver de l’élan. On le voit bien, c’est humain, Castres vivote sur son acquis. Ce qui met en lumière, s’il en était besoin, la performance du Stade Toulousain, carnassier, sur trois décennies : trois titres entre 1985 et 1989, six entre 1994 et 2001, puis encore trois autres entre 2008 et 2012.
La table des prétendants aux six premières places qualificatives pour la phase finale et l’Europe – encore que de ce côté-là l’avenir soit très flou – est bien garnie. Du coup, c’est en cuisine qu’il faut aller chercher les révélations. Christophe Urios, coach en chef d’Oyonnax, a gagné sa première étoile. Tout comme Philippe Carbonneau, à Brive. Deux personnages hors normes qui ne mâchent pas leurs mots pour concocter un rugby à la fois subtil, tactiquement, et roboratif à l’impact, leurs adversaires peuvent en témoigner.
P.S. : Dans un Championnat constellé d’étoiles du Sud, l’humilité paye. Les joueurs qui ont brillé jusqu’à présent étaient en début de saison dans l’anonymat. Aujourd’hui, à l’heure du bilan, on apprécie – pour tout ce que ça représente – qu’ils puissent composer l’appétissante équipe type des neuf premières journées : Bonneval (Paris) – Tian (Oyonnax), Combezou (Montpellier), Aguillon (Oyonnax), Garvey (Castres) – (o) Urdapilleta (Oyonnax), (m) Pélissié (Montpellier) – Y. Camara (Toulouse), Koyamaibole (Brive), Purll (Perpignan) – Flanquart (Paris), Le Devedec (Brive) – Edwards (Grenoble), Ribes (Brive), Chiocci (Toulon).
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